Il n’est pas facile de parler en public – cela nécessite souvent un effort et de la préparation avant de prendre la parole – Le système scolaire ne favorise pas la prise de parole – on a peu d’occasion de parler en public.
Prendre la parole en public peut sembler un exercice facile pour certains et difficile pour d’autres. Quel que soit le cas de figure, la clé d’une prise de parole réussie repose sur sa préparation. Or, bien souvent, cette phase est négligée ou insuffisante. En effet, beaucoup de personnes se contentent de réfléchir à ce qu’elles vont dire, c’est-à-dire au contenu de leur message, sans prendre la peine de pousser la réflexion plus loin pour également s’interroger sur l’auditoire, les objectifs et les enjeux de leur communication.
Préparer sa prise de parole, c’est donc se poser les bonnes questions pour choisir un plan de communication pertinent, c’est aussi s’assurer qu’on aborde son auditoire avec une attitude positive et confiante.
Les trois questions à se poser
- Quel est l’auditoire auquel vous vous adressez ? Bien cerner son public permet d’adapter sa communication. S’agit-il d’un public que vous connaissez, d’un public hostile ou indifférent ?
- Quel est l’objectif de votre prise de parole ? S’agit-il d’informer ou de convaincre ? Le plan que vous allez adopter dans votre prise de parole dépend avant tout de l’objectif visé.
- Quels sont les enjeux ? C’est-à-dire, qu’avez-vous à perdre ou à gagner ?
Le plan de votre intervention
Voici quatre plans possibles pour présenter votre prise de parole.
Le plan thématique a pour objectif d’informer votre auditoire : vous découpez votre exposé en parties et en sous-parties de façon à structurer votre discours.
Vous pouvez ainsi présenter un thème donné en évoquant le volet économique puis le volet humain et en découpant chaque volet en sous-parties.
Si vous souhaitez expliquer quelque chose, vous choisirez un plan séquentiel. Ce type de plan permet de décrire, étape par étape, l’enchaînement d’un processus. Vous vous assurerez que chaque étape est comprise avant de passer à la suivante. Par exemple, si vous voulez expliquer comment utiliser un matériel donné, vous allez utiliser ce plan, en expliquant à chaque étape ce qu’il faut faire et comment faire.
Les deux autres plans ont un rôle persuasif : leur but et de convaincre et/ou de faire agir.
Si vous voulez convaincre intellectuellement votre auditoire, le plan démonstratif est tout indiqué. Il expose tout d’abord la situation qui pose problème, puis la recommandation que vous proposez, avant de développer les arguments qui étayent cette recommandation et qui permettent d’obtenir l’adhésion du public.
Enfin, pour convaincre votre auditoire d’agir suite à votre exposé, vous rédigerez un plan pro-actif : comme le plan démonstratif, il expose la situation actuelle, la recommandation proposée, puis les avantages qui vont en résulter, mais il comprend aussi la liste des actions que votre public va devoir mener pour atteindre l’objectif.
Convaincre ou faire agir votre public suppose de remporter son adhésion, ce qui rend la prise de parole plus délicate que si votre objectif est simplement d’informer ou d’expliquer quelque chose à votre auditoire.
La préparation pratique
Il n’est plus vraiment à la mode de se faire des notes, en raison des présentations PowerPoint qui, bien souvent, servent d’aide-mémoire à l’orateur. Mais c’est une erreur : les écrans PowerPoint sont là pour illustrer visuellement vos propos. Ils doivent être conçus pour le public et non pour l’orateur. Si vous disposez de fiches cartonnées qui tiennent facilement dans la main, vous éviterez de garder les yeux rivés sur votre écran de présentation. Cela vous permettra également de présenter des écrans PowerPoint moins chargés en texte et plus visuels.
Pour être utiles, vos notes doivent être pratiques et maniables : pour cela, le format le plus approprié est celui de petites fiches cartonnées que vous aurez bien en main et qui ne se froisseront pas lorsque vous les manipulerez. Rares sont les managers qui prennent le temps de se faire des notes : pourtant, même si la présentation est courte, cela vaut la peine de noter au moins votre message-clé et de lister vos arguments.
C’est une bonne façon de clarifier vos idées.
Dernière étape indispensable : répéter sa présentation ! C’est essentiel pour être tout à fait à l’aise le jour J, et c’est surtout le meilleur moyen de faire des progrès. C’est l’occasion de prendre conscience de ses défauts et d’améliorer son aisance à l’oral. En effet, il est peu probable que votre auditoire vous fasse part de ses remarques sur votre prestation. La répétition est donc un bon moyen d’avoir un retour critique : avez-vous des tics de langage ? Votre attitude physique convient-elle ? Pensez-vous à regarder tour à tour tous vos interlocuteurs ? Savez-vous terminer convenablement votre présentation ? L’idéal est de répéter dans une salle, que vous pouvez trouver chez 1001 Salles, devant des amis ou des collègues qui pourront commenter votre performance. Si ce n’est pas possible, filmez votre prestation ou jouez-la devant une glace, autant de fois que nécessaire pour rendre votre discours tout à fait fluide.
Surtout, il ne faut pas oublier que réussir sa prise de parole en public est à la portée de tout le monde : le tout est d’être bien préparé et bien entraîné. Se sentir confiant est un pré-requis pour aborder son public sereinement et délivrer un message clair
Bonjour,
Effectivement la préparation est primordiale pour faire une bonne présentation. Par exemple, moi qui suis très timide même si tout le monde pense le contraire, je répète systématiquement toutes mes présentations. Même les blagues sont répétés. Comme çà le jour J, je suis plus détendu.
A bientôt,