Taxe : Découvrez celle qui va disparaître cette année !

Depuis le 1er janvier, une modification majeure affecte le paysage fiscal local. La disparition programmée de l’un des prélèvements les plus anciens s’inscrit dans une série de réformes engagées depuis plusieurs années.

Certains ménages ne verront plus ce montant sur leur avis d’imposition, tandis que d’autres continueront à s’en acquitter selon des critères précis. La période transitoire touche à sa fin, modifiant durablement les obligations de nombreux contribuables.

Fiscalité locale : un paysage en pleine mutation

La fiscalité directe locale ne tient plus en place. Dans les réunions des élus comme dans les bureaux parisiens, la question des impôts locaux revient sans cesse sur la table. Le gouvernement français assume désormais son ambition : refondre de fond en comble la structure des prélèvements locaux. Récemment, la suppression de l’avantage fiscal pour les frais de scolarité s’est invitée dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, présenté devant le Conseil des ministres.

Ce changement ne tombe pas du ciel. En octobre 2024, un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), émanation de la Cour des comptes, a mis le doigt sur les incohérences du système. Les taux de fiscalité directe locale sont devenus un vrai casse-tête, aussi bien pour les contribuables que pour les équipes municipales et communautaires. Année après année, le millefeuille fiscal s’est épaissi, au gré des réformes qui s’empilent.

La direction générale des finances publiques (DGFP) épluche en continu les impacts sur les budgets locaux. Les collectivités, elles, marchent sur une ligne de crête : concilier équilibre budgétaire et attractivité du territoire. D’où des taux parfois très différents d’une commune à l’autre, alimentant la concurrence fiscale. L’architecture des recettes locales se transforme, entre arbitrages financiers et attentes des habitants.

Voici les tendances qui se dégagent :

  • Disparition progressive de mécanismes jugés dépassés
  • Signal d’alarme lancé par le CPO et la Cour des comptes
  • Pression persistante sur les taux d’imposition locale

Chaque nouvelle loi de finances redistribue les cartes, aussi bien pour les collectivités que pour les foyers. L’année qui commence s’annonce mouvementée.

Pourquoi une taxe s’apprête-t-elle à disparaître cette année ?

La taxe d’habitation tire sa révérence pour les résidences principales. Cette suppression, décidée politiquement et mise en œuvre progressivement, s’est concrétisée dès le 1er janvier 2023. En 2024, les derniers foyers concernés basculent du bon côté : plus de ligne “taxe d’habitation” sur leur avis d’imposition pour leur logement principal. Ce tournant fiscal doit beaucoup aux mobilisations citoyennes, à la pression des associations et à la volonté de restaurer la confiance dans l’impôt local.

Mais tout le monde ne quitte pas le navire : la taxe d’habitation reste en vigueur pour les résidences secondaires et les logements vacants. Les propriétaires concernés continuent donc de l’acquitter. Les collectivités, qui comptaient sur cette recette, ajustent le tir. Dans certaines zones tendues, là où la demande immobilière explose, les taux montent en flèche, encouragés par les marges de manœuvre offertes par la loi de finances.

Ces changements bouleversent la façon dont les collectivités territoriales financent leurs services. Les spécialistes scrutent désormais les dispositifs de compensation. La THLV (taxe d’habitation sur les logements vacants) sert désormais d’outil pour accélérer la remise sur le marché de biens inoccupés.

Trois points à retenir sur cette transformation :

  • La suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales devient réalité
  • Elle se maintient pour les résidences secondaires et les logements vacants
  • Les finances locales cherchent de nouveaux relais pour s’équilibrer

Conséquences concrètes pour les propriétaires et les locataires

Pour les foyers installés dans leur résidence principale, la suppression de la taxe d’habitation chamboule le budget. Côté locataires, c’est un soulagement : cet automne, aucun règlement à prévoir à ce titre. Selon la commune, le gain peut atteindre plusieurs centaines d’euros. Mais le sourire n’est pas unanime, car la taxe foncière poursuit sa progression.

Du côté des propriétaires, la mutation est tangible. La taxe foncière sur les propriétés bâties reste due et sa base de calcul évolue : elle s’appuie sur les valeurs locatives cadastrales, qui seront rehaussées de 1,7 % pour 2025. Plusieurs communes ont déjà voté des hausses supplémentaires pour compenser la perte de la taxe d’habitation. Conséquence : la pression fiscale ne s’évapore pas, elle se déplace.

Nouvelle donne : la contribution modeste

Le gouvernement français prépare une contribution modeste qui concernerait près de la moitié des foyers, sans distinction entre propriétaires et locataires. Son montant ? Entre 10 et 100 euros par an et par foyer. Cette nouvelle ponction, encore à l’état de projet, vise à soutenir le financement des services publics de proximité tout en élargissant la base de l’effort collectif.

Voici les principaux changements qui pourraient impacter votre budget :

  • Fin de la taxe d’habitation sur la résidence principale
  • Hausse de 1,7 % des valeurs locatives cadastrales
  • Augmentation possible de la taxe foncière selon la commune
  • Arrivée d’une contribution modeste pour de nombreux foyers

Tirelire avec pièces et formulaire d

Anticiper ses obligations fiscales face aux nouvelles règles

La disparition d’une taxe ne signifie pas la fin des démarches pour autant. Propriétaires et locataires doivent revoir leur organisation. La suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales allège les charges, mais le report de l’effort fiscal sur d’autres postes se confirme. La taxe foncière, revalorisée de 1,7 % en 2025, devient la ligne à surveiller de près. Les communes et intercommunalités disposent toujours d’une marge pour ajuster les taux, ce qui peut entraîner des écarts notables d’un territoire à l’autre.

Mieux vaut prendre l’habitude de consulter régulièrement son espace particulier sur impots.gouv.fr : on y retrouve les sommes dues, les échéances, les avis de paiement. La direction générale des finances publiques (DGFP) actualise chaque année les valeurs locatives cadastrales qui servent de base de calcul à la taxe foncière. Soyez attentif à toute notification de modification, surtout si vous avez réalisé des travaux ou transformé votre logement. Les décisions des conseils municipaux et intercommunaux sur le taux de fiscalité directe locale peuvent tomber tardivement.

Les locataires non plus ne peuvent baisser la garde : la nouvelle « contribution modeste » pourrait s’appliquer dès cette année à une partie des foyers, propriétaires ou non. Pour chaque évolution, l’anticipation reste le meilleur atout : ajustez votre budget, consultez vos documents en ligne, contactez votre centre des impôts si nécessaire. La règle s’adapte, mais l’exigence reste.

La page de la taxe d’habitation se tourne, mais le chapitre de la fiscalité locale continue de s’écrire, chaque année, dans la marge de nos avis d’imposition.